Aujourd’hui, je prends le temps de répondre à l’invitation de Coralie, du blog Tu peux le faire, dans lequel elle propose des conseils et des ressources accessibles pour vivre ses rêves. Vous commencez à connaître le principe des carnavals d’articles, qui réunissent plusieurs blogueurs autour d’un même sujet. Coralie a choisi le thème « Réaliser ses rêves » (et vous pouvez retrouver tous les articles de ce carnaval sur cette page). Vaste sujet, qui dépasse de loin le traditionnel « je-voudrais-œuvrer-pour-la-paix-dans-le-monde-ou-bien-devenir-top-modèle » façon Miss France.
Bien sûr, nous avons tous des rêves, des projets plus ou moins fous, qu’on laisse parfois de côté, ou qu’on met beaucoup d’énergie à mettre en œuvre. J’aimerais pouvoir être en ce moment-même entrain de discuter avec chacun d’entre vous, derrière votre écran, votre tablette ou votre téléphone, pour savoir quel est votre rêve, réalisé ou non. Mais Coralie souhaite que ce soit nous qui répondions à ses questions, et non nos lecteurs, du moins pas pour l’instant (ne croyez pas que je vais vous laisser tranquilles pour autant).
Voici donc ses questions et mes réponses :
Quel est ton rêve et comment est-il né ?
C’est un rêve assez ordinaire, dont je ne pensais pas qu’il prendrait tant de place dans ma vie au final, celui de jouer de la flûte traversière. J’aimais cet instrument, sans trop savoir pourquoi (« parce que c’était lui, parce que c’était moi » ?). Je me souviens particulièrement d’un concert de flûte irlandaise dans ma ville, qui m’avait transporté de bonheur. Quel bel instrument ! Ça fait un peu cul-cul la praline, dit comme ça, mais le fait d’y repenser me donne encore des frissons.
As-tu rencontré des obstacles ? Comment les as-tu surmontés ?
Un obstacle de taille : aucun professeur à des kilomètres à la ronde et aucun magasin d’instruments de musique non-plus. Mais c’est un autre professeur, de guitare celui-ci, qui m’a un jour dit « si tu veux faire de la flûte, pourquoi fais-tu de la guitare et de l’orgue ? Tu sais lire la musique, tu n’as qu’à commencer sans professeur ». Aussi simple que ça. Merci Jean-Claude ! Une cousine m’a prêté sa méthode Altès et j’ai commencé dans ma chambrette, l’année du bac, après avoir vidé ma tirelire dans le magasin de musique de la grande ville la plus proche (oui, je considère qu’Alençon est une grande ville 😉). En fin de compte, il n’y avait que 61,4 kilomètres entre ma première flûte et moi. C’est fou comme on peut se mettre des barrières inutiles parfois, non ? Seize années de barrières en papier mâché, ça me paraît beaucoup, quand j’y repense.
Quelles peurs ou limites as-tu dépassées et grâce à quoi ?
Au départ, bizarrement je n’ai eu aucune peur. Je n’avais rien à perdre. Je jouais de la flûte, c’était ce que je voulais. Je ne cherchais même pas à en faire mon métier. J’ai très vite progressé au début. Après 6 mois d’étude avec la méthode d’Altès et un stage de musique pendant les vacances, je suis entrée au conservatoire, ayant déménagé dans une grande ville pour mes études. C’est après cela que j’ai commencé à me sentir complexée, voyant tout le bagage qui me manquait en comparaison avec les autres. En y réfléchissant, c’est ce complexe qui m’a le plus pesé, et qui me pèse encore parfois. Je le combats comme je peux, concert après concert, programme après programme et la confiance que m’accordent d’autres musiciens ou programmateurs m’aide à la dépasser à chaque fois. J’espère en écrivant tout cela que d’autres lecteurs se reconnaîtront dans ce parcours et n’hésiteront pas à franchir le pas, même à l’âge adulte.
Quels bienfaits, changements, prises de conscience, ressources, etc. t’apportent le fait de vivre ton rêve ?
Ils sont multiples. Aujourd’hui je travaille flûte, j’écoute flûte, je mange flûte, je respire flûte, je partage flûte… Que dire, sinon que sans flûte, je ne serais pas la même personne. Sans doute serais-je addict à la harpe, mais c’est un autre sujet 😉
Au boulot !
Je vous avais promis de ne pas vous laisser tranquilles. Alors à votre tour chers lecteurs de m’écrire quel est le rêve que vous avez ou allez réaliser et comment. Je vous invite à l’écrire en commentaire en dessous de cet article.
Passionnée de pédagogie musicale, je partage avec vous dans ce blog mes connaissances et expériences acquises au cours de mes activités de professeur de flûte, directrice d’école de musique, musicothérapeute et maman de deux loustics musiciens.
Bruno
Mon rêve est de vivre de la musique que je compose! 🙂
Céline Dulac
Et bien je te le souhaite sincèrement !