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Crédit photo : Michel Ricquier
J’ai eu la chance de pouvoir discuter avec Michel Ricquier, formateur et musicien aux multiples qualités. C’est l’occasion pour moi de vous présenter mon premier podcast. Il n’est pas parfait techniquement, mais son contenu me paraît très intéressant si vous apprenez la musique ou que vous êtes parent d’un enfant qui apprend à jouer d’un instrument. Je vous laisse écouter l’interview avec le lecteur ci-dessous :
Ou si vous préférez, cliquez ici pour télécharger le podcast.
Michel Ricquier vous offre une réduction de 10% sur sa formation
Edit du 04/06 : Michel, pour vous remercier de l’intérêt de mes lecteurs pour sa formation, souhaiterait vous remercier en vous offrant une réduction de 10% sur sa formation. Pour bénéficier de cette réduction, il faut aller sur l’une de ces deux pages :
- formation « Améliorer et maîtriser sa technique instrumentale ou vocale avec le Système de Pédagogie Holistique™ » (S.P.H.)
- formation « Processus Neuronal d’Elimination du Trac™ » (P.N.E.T.) .
Vous y trouverez toutes les informations utiles, y compris des témoignages etc… Lorsque vous aurez cliqué sur « Je m’inscris », il suffira de remplir les cases et de rentrer le code Lamusiqueetvous dans la case « Coupon » (en respectant bien les majuscules et minuscules, sans espace ni avant ni après) pour bénéficier des 10 % de réduction.
Pour aller plus loin
Voici 4 des ouvrages écrits par Michel Ricquier (cliquez sur les couvertures pour en savoir plus) :
Transcription du podcast :
[M&V] : Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast du blog La Musique et Vous. Je suis Céline Dulac, et aujourd’hui j’ai le plaisir de discuter avec Michel Ricquier, un musicien au parcours exceptionnel. Entré au Conservatoire National Supérieur de Paris à l’age de 14 ans, il est titulaire de deux premiers prix dans cet établissement prestigieux. Titulaire du Certificat d’Aptitude à l’enseignement, il a été nommé à l’âge de 20 ans professeur au Conservatoire National Régional de Musique de Chambéry. Musicien professionnel, il est également acupuncteur, auteur, enseignant et formateur. Depuis plus de 30 ans, il apporte ses connaissances au public au travers de cours, de conférences, de séminaires de formation qu’il anime en France et à l’étranger. Plusieurs centaines de personnes ont résolu définitivement leurs problèmes de trac ou d’apprentissage grâce à lui.
Actuellement, il propose des formations en ligne, basées sur la pédagogie qu’il a lui même mise au point au fil de son riche parcours. Cette pédagogie qui permet d’utiliser nos propres ressources intérieures, est basée sur l’équilibre entre le corps et l’esprit, grâce à une meilleure connaissance du fonctionnement mental et des processus d’apprentissage.
[M&V] : Bonjour Michel Ricquier, merci d’avoir accepter de répondre à mes questions ce matin. Vous êtes l’auteur de nombreux ouvrages à visée pédagogique, sur le trac, le souffle, etc. Comment en êtes-vous arrivé à vous poser toutes ses questions ? Quel est votre parcours, parce que toutes ces questions, beaucoup d’instrumentistes ne se les posent pas, ou du moins ne vont pas creuser autant que vous toutes ces questions ?
Michel Ricquier : En fait, j’avais d’énormes problèmes de trac. D’ailleurs j’avais l’habitude de dire que personne ne pouvait avoir un trac plus important que celui que je vivais. Je pense d’ailleurs que j’accumulais tous les symptômes, c’est-à-dire les tremblements, les palpitations, la boule à la gorge, la boule à l’estomac, les mains moites, le manque de salive. Bref, je les avais tous. Et c’était tellement insupportable que j’avais même envisagé d’arrêter complètement de jouer en public. Je faisais des concerts en soliste, on faisait également des concerts en quintette de cuivre, puisque je suis trompettiste. Et la souffrance était telle que je n’avais plus le courage de l’affronter à chaque fois. Et comme je suis plutôt un battant, je me suis dit que je n’allais pas démissionner, qu’il fallait absolument que je trouve une solution. Donc j’ai fait comme beaucoup de personnes, j’ai cherché. Ce que je n’ai jamais voulu faire, c’est de prendre des bêta-bloquants, parce que je considère que ce ne sont pas du tout des médicaments anodins, qu’ils ne sont pas du tout faits pour cela. Et même si quelques fois, je dis bien quelques fois, parce que ça n’est pas systématique, ça efface, ça cache certains symptômes, ça ne règle pas le problème en profondeur, d’autant plus que je sais maintenant qu’on peut se débarrasser complètement et définitivement des problèmes de trac. Donc j’ai cherché dans d’autres directions, j’ai par exemple pris un peu d’homéopathie, comme beaucoup, un peu de gelsemium, ça m’a un peu aidé, mais ça n’a pas suffit du tout. Alors j’ai pris le taureau par les cornes et j’ai commencé à me passionner pour les immenses possibilités du mental. Le fonctionnement du cerveau, les processus d’apprentissage. J’ai fait des études de psychologie, d’hypnose, de sophrologie, je me suis mis à étudier également la médecine naturelle, la médecine traditionnelle chinoise, et lorsque je dis « j’ai fait des études », ça ne veut pas dire que j’ai lu 3 livres sur le sujet. Je me suis vraiment inscrit dans des écoles, j’ai passé des diplômes, etc. En l’occurrence, en ce qui concerne la médecine traditionnelle chinoise, j’ai fait mes études, je suis allé en Chine, j’y ai passé mes diplômes, et lorsque je suis revenu en France, j’ai ouvert mon cabinet d’acupuncture. J’ai pratiqué le yoga pendant 14 ans, dont une année de formation de monitorat, donc j’ai appris à enseigner le yoga. J’ai fait de l’aïkido pendant 9 ans et je dois dire qu’à chaque fois que j’ai découvert de nouvelles connaissances, j’ai toujours eu le souci de les adapter à la pédagogie et à mon jeu instrumental. Et c’est ce qui m’a permis d’élaborer cette pédagogie un peu atypique, certes, mais basée sur une meilleure utilisation de nos ressources intérieures, une meilleure connaissance du fonctionnement mental et des processus d’apprentissage. C’est donc tout cela qui m’a permis de résoudre complètement et définitivement mon problème de trac et je vous assure que ça va très vite et c’est ce qui me permet également d’envisager ce travail au niveau de la technique instrumentale, vocale, corporelle, qui permet véritablement d’avoir une fiabilité au niveau de notre technique et quelque soit notre niveau, notre virtuosité, notre vélocité, de progresser encore, c’est-à-dire d’aller véritablement au maximum de nos propres possibilités. Comme j’ai l’habitude de le dire, si on travaille un passage difficile exactement comme je le propose dans la vidéo-formation, on est capable de jouer ce passage difficile parfaitement, non-pas 9 fois sur 10, mais 100 fois sur 100. C’est-à-dire qu’on a la certitude de ne plus pouvoir se tromper dans ce passage, aussi difficile soit-il. Pour expliquer cela, je demande souvent à des musiciens « est-ce que tu penses que tu serais capable de jouer sans aucune erreur la première phrase, par exemple, d’Au clair de la lune, ou d’une chanson populaire quelconque ? » Bien évidemment, la personne me répond « oui, quand même, vu mon niveau, je pense que je pourrais le faire ». Et bien, si on a travaillé le passage difficile de la manière dont je le propose, ça veut dire que nous avons intégré le passage difficile au même titre que la première phrase d’Au Clair de la Lune. Ça veut dire qu’à aucun moment on pourrait imaginer pouvoir se tromper dans ce passage, parce qu’il est complètement intégré, parfaitement assimilé. Vous pouvez imaginer la sérénité avec laquelle nous allons aborder notre prestation si l’idée-même d’un ratage ne peut nous effleurer. Dans la vidéo-formation, j’explique tout cela avec des symboles, avec des métaphores, telles que le symbole de la spirale ou la métaphore de la planche et des clous, de la boule de pétanque et du tas de sable. Je pense que c’est une manière très simple et très agréable d’expliquer les choses, notamment le fonctionnement du cerveau, et surtout parce que ces méthodes marchent merveilleusement bien. Je parle ici de technique instrumentale, parce qu’il est vrai que je suis beaucoup plus connu pour les moyens de se débarrasser du trac que pour les moyens d’améliorer, de fiabiliser la technique instrumentale. J’ai vu des gens de très haut niveau, des concertistes qui faisaient une carrière internationale, et qui s’étaient inscrits à mes stages. Et très honnêtement, je me suis demandé la raison pour laquelle ils s’étaient inscrits à ces stages car visiblement, ces gens n’ont pas le trac, sinon je pense qu’ils ne feraient pas la carrière qu’ils font et ils ont une vélocité, une virtuosité extraordinaire, donc pas de problèmes techniques. Donc je me demandais réellement ce que je pouvais leur apporter. En fait, ces gens étaient inscrits parce qu’ils avaient un peu le trac. Il est évident qu’ils ont un tel métier un tel talent que le trac passe totalement inaperçu, mais pour eux ça restait inconfortable et ils voulaient s’en débarrasser. Alors ils s’en sont débarrassés très facilement et très rapidement, je peux vous le garantir, mais ce qui les a beaucoup étonnés, c’est que, ce sont des gens qui ont un tel talent, je le répète, qu’ils avaient une technicité extraordinaire, qu’ils n’avaient aucun problème de technique instrumentale et ils se sont rendus compte qu’en travaillant néanmoins comme je le leur avais proposé, ils ont réussi à augmenter leur vélocité, ils ont réussi à améliorer encore leur technique et surtout à acquérir cette fiabilité extraordinaire. Et souvent ils me disaient « quand je sais que dans le tel mouvement de tel concerto, il y a un passage que je redoute tellement il est difficile, et bien maintenant je sais que je ne pourrai plus jamais me tromper à cet endroit parce que je sais que je l’ai parfaitement intégré. » Et ça, vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est confortable.
[M&V] : Ma question est faussement naïve, mais vous parlez beaucoup de la puissance de l’intention, sur le fait que les solutions sont en nous. Mais justement, comment aller les chercher, ces solutions ?
Michel Ricquier : J’ai voulu commencer justement la vidéo-formation par ce sujet, c’est-à-dire la puissance de l’intention, pour montrer à quel point nous avons en nous une puissance extraordinaire qui est notre mental, notre cerveau. J’ai choisi justement pour cela de développer la notion de placebo. Tout le monde c’est ce que c’est : un médicament complètement neutre, un faux médicament, qui ne contient aucune substance chimique. C’est une piqûre d’eau distillée, c’est un morceau de sucre qui est présenté comme étant un vrai médicament extrêmement efficace. Et je cite un certain nombre d’études scientifiques qui sont assez extraordinaires et qui démontrent à quel point notre cerveau est fabuleux ; Lorsqu’on donne un placebo à un patient pour le soulager d’une pathologie quelconque, la modification physiologique qui se passe dans son corps est exactement la même que si on lui avait donné un vrai médicament ; Mieux que ça : si on fait un scanner du cerveau après avoir donné un antalgique, par exemple, un médicament contre la douleur, on s’aperçoit que son cerveau présente exactement le même tracé que s’il avait pris réellement un véritable antalgique. Cela veut dire que notre cerveau est le laboratoire le plus perfectionné au monde, puisqu’il est capable de soigner une pathologie dont on ne connaît pas la cause, pour laquelle il n’existe encore aucun médicament ; Mais le cerveau va produire le médicament, puisque ce sera visible au niveau du scanner et, de cette manière soulager le patient d’une pathologie qu’on ne connaît pas encore et cela grâce à l’intention que l’on a lorsque l’on reçoit ce placebo. Et lorsqu’on a terminé de visionner ce passage, on se dit « mais c’est extraordinaire ce que notre cerveau est capable de faire ! » Et ce qu’il faut savoir, c’est que nous avons tous en nous cette capacité, cette possibilité. Et le but de se passage est de se donner une immense confiance en soi. Et là on se dit « par rapport à ce que le cerveau est capable de résoudre, qu’est-ce que c’est que le trac ? C’est presque rien du tout, donc s’il est capable de régler ce type de problème, eh bien ça va être un jeu d’enfant de régler mon problème de trac ! » Et en ce moment justement, je suis entrain de lire des livres qui concernent la plasticité neuronale du cerveau. Malheureusement, je n’ai pas assez de temps pour le faire et ça m’ennuie un petit peu, mais je trouve ça absolument passionnant. On en parle énormément et ce sont des nouvelles techniques qui permettent de repousser toujours plus loin les possibilités de l’individu. Ça me touche d’autant plus que voilà plus de 30 ans, presque 35 ans, que j’enseigne dans mes cours, stages et conférences, les techniques du travail intérieur, du travail mental. Il y a 30 ans en arrière, lorsque je disais aux gens qu’il est plus efficace de travailler sans son instrument, en s’imaginant jouer mentalement un passage difficile, que de le jouer réellement avec l’instrument, je voyais toujours quelques personnes qui avaient un sourire narquois et je les entendais pensais « peut-être qu’il pousse un petit peu », parce qu’effectivement ça paraît un peu incroyable de dire qu’on est plus efficace en travaillant mentalement, sans instrument, en étant immobile, installé dans un fauteuil confortable et de simplement s’imaginer jouer. Alors bien évidemment, vous vous en doutez, il s’agit d’un travail complémentaire, mais on sait maintenant grâce aux appareils d’investigation médicale moderne, tels que les scanners du cerveau, les PET scans, les scintigraphies, les IRM, etc. que le cerveau ne fait aucune différence entre une situation que l’on vit mentalement ou une situation que l’on vit réellement. Ça c’est extrêmement important. Je vous donne un exemple. Supposons que je suis entrain de travailler à la trompette quelque chose de très rapide tel que le Vol du Bourbon ou le Mouvement Perpétuel de Paganini, et que je ne parviens pas à le jouer dans le tempo souhaité. Je vais imaginer le travailler mentalement. Dans l’imaginaire, tout est possible, c’est-à-dire que vous pouvez très bien imaginer jouer ça à une vitesse à laquelle vous n’êtes pas capable de jouer réellement. Bien évidemment, il ne faut faire aucun mouvement, il faut rester totalement immobile. Le fait de m’imaginer jouer ce passage à la vitesse souhaitée, et bien pour mon cerveau, c’est exactement comme si je le jouais à la vitesse souhaitée. Ça veut dire que, faisant cela, je crée les connexion au niveau de mon cerveau, comme si je le jouais vraiment, puisque, encore une fois, le cerveau ne fait aucune différence entre une situation vécue mentalement ou une situation vécue réellement. Lorsque l’on fait quelque chose pour la première fois, lorsqu’un bébé, par exemple va commencer à marcher, le premier mouvement qu’il va faire va créer au niveau de son cerveau un très mince fil neuronal qui va être renforcé à chaque fois qu’il va répéter la situation. Et à force de répéter cette situation, ce mince fil neuronal devient très épais et devient une action habituelle ; J’utilise dans la formation la métaphore de la boule de pétanque et du tas de sable : imaginez qu’on mette une boule de pétanque en haut d’un tas de sable. La boule de pétanque va descendre sur le tas de sable, en créant une toute petite rigole, un tout petit sillon, et si on reprend cette boule et qu’on la remet au même endroit, elle va approfondir à chaque fois le sillon. Plus le passage se fera souvent, plus le sillon va s’approfondir et au bout d’un moment il sera pratiquement impossible de faire sortir cette boule de ce sillon puisqu’elle sera véritablement intégrée dans cette rigole. Et bien c’est exactement comme cela que se passent les différents apprentissages et c’est ce qui se passe dans notre cerveau quand nous travaillons de cette manière. C’est pourquoi cette méthode est extrêmement efficace.
[M&V] : C’est vrai que j’ai un peu constaté ça aussi dans ma pratique, et parfois quand on explique au gens qu’il faut aussi travailler mentalement, il y a des sourires, on n’est pas toujours pris très au sérieux.
Michel Ricquier : Oui, effectivement, et si vous permettez de faire ma petite minute d’auto satisfaction, voilà plus de 30 ans, presque 35 ans que j’enseigne cela. Je le faisais parce qu’intuitivement je l’avais utilisé pour moi et j’avais vu que ça fonctionnait très bien. Je l’ai enseigné ensuite et j’ai constaté que ça fonctionnait merveilleusement bien pour tout le monde. Ensuite, lorsque j’ai fait mes études d’hypnose et lorsque j’ai pratiqué l’hypnose, je me suis rendu compte à quel point le subconscient est fabuleux, notre cerveau est fabuleux, extraordinaire, je suis plein d’admiration envers cet organe vital, mais ce qui me fait vraiment plaisir, c’est qu’aujourd’hui nous avons la preuve objective, rationnelle, scientifique de ce que j’ai avancé depuis autant d’années.
[M&V] : Au final, on peut dire qu’on joue autant avec son cerveau, qu’avec son corps, qu’avec son instrument. Quand on dit « je joue de la trompette », on pourrait aussi dire « mon premier instrument, c’est le cerveau, puis le corps et la trompette »
Michel Ricquier : Voilà, vous avez tout à fait raison, c’est pourquoi lorsque j’ai organisé des stages en Savoie, nous avons créé une association qui s’appelait APHA, Association pour une Pédagogie Holistique des Arts. Holistique vient du grec holos qui veut dire complet, total, cela veut dire que pour pratiquer un art quel qu’il soit, il faut tenir compte des diverses composantes de l’être humain, c’est-à-dire physiques, mentales, émotionnelles, énergétiques, spirituelles, etc.
[M&V] : J’ai une autre question. À vrai dire, vous avez déjà répondu à la plupart des questions que je me posais, sans que j’aie besoin de les poser, donc c’est très pratique.
Michel Ricquier : Je suis trop bavard ! [rires]
[M&V] : Absolument pas, non ! [rires] Au contraire, c’est drôle, je lisais hier des articles sur votre blog, sur le fait que quand quelqu’un fait quelque chose dans le monde…
Michel Ricquier : La résonance morphique. C’est passionnant !
[M&V] : Oui, exactement. C’est intéressant, on est en plein dedans ! Alors il y a juste une question, mais je ne sais pas si elle sera pertinente, vous me direz. Sur mon blog, il y a des instrumentistes, il y a aussi des parents dont les enfants jouent de la musique. Est-ce que vous auriez des conseils à donner à des parents dont l’enfant va jouer en concert pour la première fois, pour que ça se passe bien et que ça reste une bonne expérience ?
Michel Ricquier : C’est une question difficile, parce que ça dépend tellement de l’enfant, et de la manière dont il se comporte vis-à-vis de son instrument, vis-à-vis du public éventuel ou du jury, vis-à-vis de la confiance qu’il a en lui. Je ne sais pas si vous avez lu sur mon blog, l’article que j’écris sur Thomas Edison ?
[M&V] : Je fais un petit aparte sur Thomas Edison, sur lequel Michel Ricquier a écrit un article. Thomas Edison, tout le monde le connaît, c’est un inventeur de génie, et il se trouve que, lorsqu’il avait 9 ans, il est un jour rentré de l’école avec une lettre pour sa mère, et celle-ci lui a lu cette lettre à voix haute : « votre fils est un génie, cette école est trop petite pour lui et nous n’avons pas assez de bons enseignants pour l’instruire, veuillez le faire vous-même ». La suite de l’histoire, nous la connaissons, le petit Thomas est devenu l’inventeur de génie qu’on connaît et de nombreuses années plus tard, quand sa mère est décédée, il a retrouvé la lettre de l’instituteur, sur laquelle il était écrit « votre fils est nul, il est déficient, on détecte chez lui une maladie mentale, nous n’autorisons plus votre fils à revenir à l’école. » On voit que, le fait que sa mère aie vraiment cru en lui, ça a tout changé dans sa vie et c’est certainement grâce à sa mère qu’il est devenu le génie que tout le monde connaît.
Michel Ricquier : Voilà, ça c’est vraiment très important, d’avoir confiance en l’enfant, et d’avoir foi en lui. Je cite aussi dans ma formation un autre exemple avec un proviseur ou un principal de collège, peu importe, qui a convoqué ses professeurs pour leur dire que cette année, ils auront dans leur classe l’élève X qui est un élève surdoué. Il leur dit que c’est un élève qui a un QI de 180 et il fallait surtout ne pas le marginaliser, le considérer comme un élève tout à fait normal, tout à fait moyen, simplement il les prévenait de manière à ce qu’ils ne soient pas étonnés par certaines de ses réactions. Mais il faut savoir que c’était un élève tout à fait moyen, mais le fait que leurs professeurs s’imaginaient que c’était un élève surdoué avait eu forcément une incidence sur son comportement. Alors cette expérience a été faite dans de nombreuses classes, avec des élèves différents, dans de nombreux collèges et lycées, donc c’est une expérience qui s’est faite à grande échelle et on s’est rendu compte que tous ces élèves, soit-disant surdoués, mais qui étaient des élèves tous à fait moyens, et bien suite à cette expérience ont fait des progrès exceptionnels et sont arrivés pour la plupart en tête de classe. Alors on peut se poser des questions : est-ce que c’est l’attitude subliminale du professeur qui a influencé l’élève, ou est-ce qu’il y a eu une communication de cerveau à cerveau ? En fait on n’en sait rien, mais ce qui est important, c’est que l’attitude du professeur – l’attitude inconsciente, puisque le professeur a fait attention de ne pas marginaliser cet élève en le considérant tout à fait normalement – a fait en sorte que cet élève est arrivé en tête de classe. Donc là on voit nettement l’importance de l’attitude que l’on peut avoir par rapport à un élève, par rapport à un enfant. Je pense également au cas extrême où certains parents n’arrêtent pas de répéter à leur enfant « toi de toutes façons, tu ne feras jamais rien dans ta vie, tu es nul, etc. » Malheureusement, ça existe.
[M&V] : J’ai cru lire également que justement, vous prépariez un livre sur la puissance de l’intention, c’est ça ?
Michel Ricquier : Oui, effectivement, vous êtes bien renseignée, mais si ça ne vous ennuie pas, je préférerais ne pas trop en parler, parce qu’il faudrait que je donne des détails et ce serait beaucoup trop long, donc ça sera peut-être pour une autre fois !
[M&V] : Je vous remercie beaucoup.
Michel Ricquier : En tout cas merci, c’était vraiment un plaisir !
[M&V] : Merci à Michel Ricquier d’avoir répondu à mes questions. Vous pourrez en savoir plus sur ses activités sur ses sites internet. Merci à vous d’avoir écouté ce podcast. Si vous l’avez trouvé intéressant, n’hésitez pas à le partager ! À bientôt sur La Musique et Vous.
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Passionnée de pédagogie musicale, je partage avec vous dans ce blog mes connaissances et expériences acquises au cours de mes activités de professeur de flûte, directrice d’école de musique, musicothérapeute et maman de deux loustics musiciens.
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Merci beaucoup Céline et monsieur Ricquier pour ce partage. J’entends enfin la voix de l’auteur qui m’a beaucoup aidé par ses livres il y a plus de vingt ans lors de la fin de mes études de piano !! Moi la grande traqueuse, passionnée du cerveau et de médecine parallèle… j’avais tellement intégré dans mes cours la métaphore du clou dans la planche pour les bonnes ou mauvaises habitudes, que je ne me souvenais même plus que ça venait de ses livres !
Merci Marie-Cécile pour votre témoignage qui me touche beaucoup.
Bien à vous,
Michel
Bonsoir Céline et Michel. Merci beaucoup pour ce podcast que j’ai écouté avec grand plaisir ! Le livre ‘L’utilisation de vos ressources intérieures » fait partie depuis de nombreuses années des quelques livres précieux que ont toujours gardé une place d’honneur dans ma bibliothèque.
Alain Stoffen
Bonjour Alain, bonjour Céline,
Désolé de répondre aussi tardivement à votre message Alain mais curieusement, je n’en prend connaissance qu’aujourd’hui 😔.
Je vous remercie pour votre sympathique témoignage qui me touche également beaucoup, surtout venant de votre part.
Bien cordialement,
Michel Ricquier