Bienvenue sur La Musique et Vous ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon livre qui vous propose 20 pistes pour aider votre enfant à apprendre la musique cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur La Musique et Vous ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon livre qui vous propose 20 pistes pour aider votre enfant à apprendre la musique cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂

À la découverte de la contrebasse
Instrument de l’ombre des orchestres symphoniques, la contrebasse en est pourtant l’un des piliers. Tout comme elle l’est dans de nombreux ensembles de jazz. En effet, elle joue un rôle très important à la fois rythmique et harmonique. D’une certaine façon, c’est elle qui porte les autres musiciens. Allez, je vous emmène sans plus attendre à sa découverte.
Qu’est-ce que c’est que cet instrument ?
La contrebasse est l’instrument le plus imposant et le plus grave de la famille des « cordes frottées ». Famille à laquelle appartiennent également le violoncelle, l’alto et le violon. À la différence d’eux dont les quatre cordes sont accordées en quintes, la contrebasse est accordée en quartes. Sa corde la plus grave (la plus épaisse) est accordée en mi, puis la seconde en la, la troisième en ré et la plus aigüe (la plus fine) en sol.

Mais avant de vous en dire davantage, je ne résiste pas au plaisir de vous partager cette superbe interprétation du concerto N°2 en Si mineur de Giovanni Bottesini par Rinat Ibragimov sur une contrebasse originale à 3 cordes :
Voici une présentation des différentes parties de la contrebasse et de celle de l’archet :

Pour un musicien, le choix de son archet est aussi important que celui de sa contrebasse. Sachez qu’ils sont fabriqués dans deux ateliers différents : l’atelier d’un luthier pour la contrebasse et celui d’un archetier pour l’archet.
Côté taille, la contrebasse mesure entre 1m60 et 2 m de haut. Cependant, si votre enfant souhaite apprendre la contrebasse vers 7 ans, il jouera sur une contrebasse ¼. Puis vers 9 ans, il passera sur une contrebasse ½. Vers 13 ans, il aura besoin d’une contrebasse ¾, utilisée par la majorité des contrebassistes professionnels. Au-delà, il existe des contrebasses 4/4 dites entières. Heureusement, il est possible de louer des instruments d’étude pour suivre la croissance des « jeunes contrebassistes en herbe ».
Pour ce qui est de la position, la plupart du temps, les contrebassistes jouent debout ou assis sur un tabouret haut.
Et le son ?
Pour le découvrir, je vous recommande cette présentation de Sandrine Vautrin, 2e contrebasse solo à l’Orchestre de Paris. Elle vous dévoile notamment les nuances de son obtenues à l’archet (sons droits, vibratos, trémolos, harmoniques) puis une toute autre sonorité lorsque la contrebasse est jouée en pizz (technique du pizzicato).
Autre approche : la présentation pleine d’humour de Lucas Henri, contrebassiste dans l’Orchestre philharmonique de Radio France où vous découvrirez en plus la technique du glissando. Et même comment utiliser la contrebasse comme un instrument de percussion !
Quelle est son histoire ?
À l’origine
Présente en Europe dès le XVIe siècle, la contrebasse appartient à la famille du violon. Elle succède au violone et à la contrebasse de viole. Dans cette période, elle possède de trois à six cordes. Au XIXe siècle, les contrebasses sont majoritairement munies de trois cordes. À partir du XXe siècle, la corde la plus grave est ajoutée et la contrebasse à quatre cordes va s’imposer.
Son répertoire
Ce n’est qu’au milieu du XVIIe siècle, que la contrebasse est introduite dans l’orchestre. Dans la période classique, il n’y avait pas de partitions écrites pour elle. Du coup, elle doublait les violoncelles à l’octave inférieure. Puis c’est dans la période romantique que la contrebasse a eu progressivement ses propres partitions.
Sa voix est ainsi employée pour des effets spéciaux : trémolos impressionnants (tempête de la Symphonie pastorale de Beethoven), phrases grondantes (dans l’opéra de Verdi Othello), effets comiques (l’éléphant dans le Carnaval des animaux de Saint-Saëns). Voici pour mieux illustrer, un extrait de cette Pastorale de Beethoven, avec le 4e mouvement joué par l’Orchestre Philharmonique de Radio France :
Évolution de ses cordes
Jusque dans les années 1930, les cordes de la contrebasse sont en boyau naturel. Viennent ensuite les cordes en métal que les contrebassistes vont petit à petit préférer. Ces cordes métalliques offrent une meilleure précision lors de l’attaque de la note. Elles donnent un son qui va davantage se maintenir dans le temps après avoir été joué.
À l’heure actuelle
Aujourd’hui, la contrebasse est indispensable dans les orchestres symphoniques. Très présente dans les ensembles de jazz, elle l’est également dans des musiques plus « populaires » comme le rockabilly, le tango argentin, le folk, la chanson à texte francophone…
Et si on coloriait une contrebasse…
Cliquez sur l’image pour télécharger le coloriage de la contrebasse
La contrebasse dans le jazz
Partons maintenant à la rencontre de la contrebasse dans le jazz au détour de combos jazz (trios, quartets, quintets…) ou de big bands.
Parmi les très grands contrebassistes de jazz, voici en 1959, le contrebassiste du premier quintet de Miles Davis, Paul Chambers dans « So What » :
En jazz, la contrebasse est surtout jouée en pizzicati. Pourtant une improvisation de contrebasse à l’archet, c’est juste exceptionnel ! De nouveau, Paul Chambers en 1960, ici contrebassiste du saxophoniste John Coltrane dans « On Green Dolphin Street » :
Toujours à l’honneur de trios, piano, contrebasse et batterie, comme ici en 2009, avec le Ron Carter Trio dans ce très bel arrangement d’Autumn Leaves :
Ron Carter fait partie des grands contrebassistes du jazz classique qui ont contribué à donner à la contrebasse ses lettres de noblesse.
Le jazz donne une large part à l’improvisation. En ce qui concerne la contrebasse, il s’agit d’un walking-bass où le contrebassiste improvise à partir de la ligne de basse.
Encore trois purs moments de bonheur avec la contrebasse
S’il est des moments où le temps paraît suspendu, c’est bien à l’écoute de cette magnifique interprétation toute en subtilité et en délicatesse de ce concerto en Ré majeur pour contrebasse et piano de Vanhal. Il est interprété par Rinat Ibragimov (alors 1er contrebassiste de l’Orchestre Symphonique de Londres) et Catherine Edwards :
À nouveau Rinat Ibragimov, au sommet de son art, accompagné de Miriam Leskis au piano dans le 1er mouvement du Concerto de Koussevitzky :
Au fil de mes recherches pour vous donner un aperçu le plus large possible du répertoire de la contrebasse, j’ai découvert un contrebassiste et compositeur français hors norme : Renaud Garcia-Fons. Ses sources d’inspiration vont du classique en passant par le jazz et le flamenco… Mais, mieux qu’un long discours, je vous laisse en sa compagnie :
Vous avez apprécié la sonorité profonde et chaleureuse de la contrebasse ? Je vous invite maintenant à faire plus ample connaissance avec l’instrument qui se positionne juste en dessous d’elle dans la famille des cordes. Vous avez deviné, c’est bien du violoncelle dont il est question !
Et sinon, vous aimez aller au-devant d’instruments de musique pas ou peu connus ? Retrouvez tous les articles consacrés aux instruments de musique dans cette rubrique et inscrivez-vous à la liste de diffusion pour ne rien manquer.
Article rédigé par Cécile Badoil, rédactrice web SEO

Partager :
- Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Tumblr(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Pocket(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)