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Jouer d’un instrument est un grande source de joie et de bien-être, c’est évident. Mais cela a un impact sur notre corps, plus ou moins important selon notre condition physique et l’intensité de la pratique musicale. Prendre soin de son corps de musicien·ne au quotidien est extrêmement important pour prévenir les douleurs ou blessures liées au jeu.
C’est tout aussi vrai pendant l’été, saison annonciatrice d’un ou plusieurs changements dans le rapport à l’instrument.
Que vous partiez en vacances avec l’intention de travailler, que vous jouiez encore plus que d’habitude ou que vous décidiez de faire une pause bien méritée : vous trouverez ici 3 conseils pour prendre soin de votre corps cet été.
Vous êtes les heureux parents d’enfants musiciens ? La petite étoile * vous indique comment appliquer ces conseils avec vos bambins, car oui, le jeu instrumental a aussi un impact sur leur corps en pleine croissance.
Vous partez en vacances et emportez votre instrument ?
C’est un cas de figure que j’aime particulièrement car il est propice à la mise en place de nouvelles habitudes, à la déconstruction de certains mécanismes que l’on répète inconsciemment dans notre environnement habituel.
Si vous avez par exemple l’intention d’intégrer une routine corporelle à vos sessions de travail instrumental, c’est l’occasion ! Peut-être même avez-vous, sur votre lieu de vacances, une pièce entièrement dédiée à la musique ? Laissez-y un tapis de yoga déroulé en permanence : véritable invitation au mouvement, c’est l’assurance de pouvoir bouger son corps dans toutes les directions dont il aura besoin.
Vous pouvez commencer chaque session de travail par un échauffement doux sur le tapis ou même encore par un échauffement en extérieur, si votre environnement le permet : une paire de salutations au soleil sur la terrasse, une danse improvisée dans le jardin, quelques longueurs en piscine ou en mer pour les plus chanceu·x·ses, une promenade en forêt…
En panne d’idées ? Vous trouverez un échauffement doux pour une posture dynamique dans cet article.
La temporalité des vacances, libérée des contraintes du quotidien, est aussi propice à l’expérimentation.
Vous pouvez tester différents horaires de travail ou, encore mieux, étaler votre travail instrumental sur la journée : 20 minutes le matin, 20 minutes l’après midi et 20 minutes le soir par exemple. Le corps et l’esprit peuvent ainsi se régénérer entre les différentes sessions, la concentration est meilleure, la posture plus dynamique.
Ou bien, simplement lâcher prise : puisque le temps libre n’est plus (ou moins) compté, vous pouvez laisser l’instrument hors de son étui, bien en vue, et en jouer quelques minutes dès que le cœur vous en dit, sans regarder la montre.
Vous remarquez des améliorations dans votre manière de travailler grâce à ces expérimentations ? C’est une excellente nouvelle ! Voyez si et comment vous pourriez intégrer ces nouveaux modes de travail dans votre quotidien.
*Un échauffement ludique sera très vite adopté par les enfants. S’il peut paraitre superflu (mes enfants viennent de jouer une heure dans la piscine… ne sont-ils pas suffisamment échauffés ?), il est important de l’intégrer consciemment à la routine de travail dès le plus jeune âge… pour que, les années passant et la charge de travail augmentant, il soit aussi ancré qu’il devient indispensable. Expérimenter avec la temporalité est aussi très intéressant avec les enfants : libérés du cadre scolaire, peut-être remarquerez-vous qu’ils sont plus concentrés ou adorent jouer juste avant le repas et font ainsi plus de progrès. N’hésitez donc pas à mettre les instruments dans les bagages ! (quand c’est possible)

Vous jouez encore plus l’été que le reste de l’année ?
L’été est synonyme de « haute saison » pour beaucoup de musicien·ne·s : concerts, festivals, tournées, stages… L’agenda donne la cadence, le corps doit suivre.
Si cette émulation apporte généralement beaucoup de joie et renforce la confiance en soi, elle induit souvent un oubli du corps, par manque de temps et d’attention. Le risque de voir apparaitre douleurs et blessures augmente, c’est pourquoi il est important de mettre en place quelques mesures de prévention.
La première : faire du scan corporel quotidien un réflexe. En effet, la plupart des blessures n’arrivent pas sans que le corps ait envoyé quelques signes avant-coureurs. Ressentir consciemment son corps régulièrement vous aidera à remarquer ces signes au plus tôt. Pour ce faire, le mieux est de créer un réflexe en l’associant à une habitude déjà établie.
Vous pouvez par exemple ressentir activement votre corps dès que vous
- vous réveillez, juste avant de sortir du lit
- vous lavez les dents
- sortez votre instrument
- rangez votre instrument
- vous lavez les dents
- vous couchez le soir.
(Liste non exhaustive, n’hésitez pas à partager vos idées en commentaires !).
La deuxième mesure à mettre en place : sortir de la posture de jeu et bouger autant que possible, dès que possible.
Si le stage auquel vous participez propose une activité physique, foncez sans hésiter.
Si vous êtes en tournée avec votre groupe, votre orchestre, initiez des séances de sport en groupe. Nage, promenade, course à pied… la dynamique de groupe aide à rester motivé·e et renforce la cohésion, la communication entre vous.
Le yoga regorge de postures de compensation pour rééquilibrer le corps, comme par exemple celle-ci.
*Vous pouvez profiter d’un moment de calme dans la journée de vos enfants (le coucher par exemple), pour vous poser ensemble les questions : Comment va mon corps ? Est-ce que je ressens une tension quelque part ?
Si vos enfants participent à un stage de musique, encouragez-les, si besoin est, à participer aux activités sportives proposées.
Vous faites une pause ?
Il est parfois difficile de se décider à faire une vraie pause, car elle implique une perte passagère dans la qualité du jeu. Pourtant, c’est un cadeau pour le corps et l’esprit !
Ce dernier peut se nourrir de toutes les choses que vous faites au lieu de travailler : rattraper le sommeil en retard, voyager, lire, aller à des concerts, des conférences, visiter des musées, passer du temps dans la nature ou en famille … Il y a fort à parier que vous reprendrez la musique la tête pleine d’idées et de motivation.
Le corps, quant à lui, peut se régénérer, se muscler différemment et se débarrasser des tensions accumulées au cours des heures de jeu.
L’écueil à éviter, c’est de vouloir reprendre le jeu instrumental après la pause aussi intensément qu’avant. Une violoncelliste qui jouait deux heures par jour avant la pause ne devrait par exemple pas jouer deux heures dès la reprise, au risque de surmener le corps. Il faut y aller progressivement pour refaire la musculature en douceur et éviter les blessures.
La meilleure astuce pour une reprise bienveillante pour le corps : établir un programme de travail. Définissez avant de commencer la pause, quand, comment et combien de temps vous travaillerez lors de la reprise.
Retrouvons notre violoncelliste : après une pause de 3 semaines, elle pourra par exemple travailler 20 minutes par jour la première semaine, 40 minutes la deuxième et ainsi de suite. Bien entendu, les séances d’échauffement, d’étirement et les pauses font aussi partie du programme de reprise !
Si ce programme vous semble bien trop lent pour votre motivation remontée à bloc, vous pouvez tout à fait travailler sans instrument (analyser les partitions, comparer des interprétations, écrire des doigtés, apprendre par cœur …).
*Selon le niveau de vos enfants, une pause trop longue est à déconseiller : plus le jeu instrumental est « frais », plus la perte en qualité de jeu risque d’être importante et donc démotivante. La régularité est vraiment la clé d’un apprentissage heureux et réussi. Une pause courte peut être bénéfique, mais il faudra, de la même manière, veiller à une reprise progressive. N’hésitez pas à écrire un « programme de reprise » avec vos enfants sous forme de tableau. Dans l’idéal, la reprise se fait quelques jours ou quelques semaines avant la rentrée scolaire : la régularité permet de réinstaller un rythme au quotidien et augmente les chances de rester assidu·e lors du retour à l’école.
Prenez soin de vous et passez un merveilleux été !
Recherches utilisées pour trouver cet article :https://la-musique-et-vous com/conseils-corps-musicien-ete/
Fanny Mas est musicienne, professeure de yoga et créatrice de la plateforme Ipaia. Au travers d’articles, d’ateliers et d’ouvrages spécialisés, elle sensibilise les musicien·ne·s à l’importance d’une pratique corporelle régulière dans la prévention de douleurs et blessures liées au jeu instrumental.
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