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Crédit photo Pixabay
Qu’est-ce que c’est que cet instrument ?
C’est le premier instrument à anche simple que je vous propose d’explorer dans la série « un instrument par semaine ». L’anche est une petite lamelle de roseau taillée très finement qui, fixée sur le bec de la clarinette avec une « ligature » et placée dans la bouche du clarinettiste, vibre quand celui-ci souffle dans l’instrument. C’est cette vibration qui produit le son qui est ensuite amplifié dans le corps en bois (ou en résine) de l’instrument. Les trous et clés permettent de jouer différentes notes en allongeant ou en raccourcissant la longueur de la colonne d’air.

Détail du bec d’une clarinette avec l’anche (beige) et la ligature (grise)
Crédit image Ruizo (depuis Wikipedia)
Le son ?
On a vu que le son provient de l’anche simple, mais la forme de l’instrument a aussi son rôle à jouer. La perce, c’est-à-dire la forme de l’intérieur de l’instrument, est presque entièrement cylindrique (droite), contrairement à celle du saxophone qui est cônique. C’est ce qui donne le timbre si velouté de la clarinette. Mais c’est aussi le clarinettiste qui fait le son, comme nous l’explique cette vidéo :
Quelle est son histoire ?
Le mot clarinette proviendrait d’un mot provençal, le « clarin », qui désigne un hautbois, ou bien de la « clarine », une trompette aiguë en vogue au 18e siècle. Mais comme de nombreux autres instruments, la clarinette portait autrefois un autre nom. En l’occurrence, avant les années 1750, on parlait de « chalumeau » :
Certains d’entre vous auront peut-être noté que l’instrument ressemble étrangement à une flûte à bec baroque par sa forme. Pourtant il s’agit bien d’un instrument à anche. Il existait différentes tailles de chalumeaux, ce qui permettait de jouer des morceaux à plusieurs voix (on parle de « polyphonie » quand plusieurs notes sont jouées en même temps). Voici par exemple un quatuor de chalumeaux :
À la fin du 17e siècle, un facteur allemand (rappel : le facteur est un fabriquant d’instruments de musique), Johann Christoph Denner, modifie le chalumeau en élargissant son pavillon. Vous allez me dire, « tant mieux pour lui s’il a pu agrandir sa maison, mais quel rapport avec la clarinette ? » Oui, mais non. Le pavillon, c’est la partie inférieure de la clarinette, qui va en s’élargissant, comme sur une trompette. Donc Denner élargit le pavillon et ajoute deux clés qui permettent d’étendre les possibilités du chalumeau dans l’aigu, créant ainsi la clarinette. D’ailleurs aujourd’hui encore, on parle du « registre de chalumeau » pour désigner les sons graves de la clarinette et du « registre de clarine » pour désigner les sons aigus. On trouve dans l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert une gravure présentant à la fois la clarinette et le chalumeau :

Clarinette (fig 16, 17, 18 et 19) et chalumeau (fig 20, 21 et 22) dans l’Encyclopédie de Diderot (1751-1770), planche VIII du volume consacré à la lutherie
Au fil des siècles, la clarinette se couvre d’un nombre de plus en plus important de clés. Faisant suite à la flûte traversière, la clarinette, comme de nombreux autres instruments à vent, adopte le système de clés mis au point au 19e siècle par le facteur Theobald Boehm. Cependant, il reste, en Allemagne et en Autriche, des clarinettes utilisant des systèmes de clés différents.
![]() Clarinette à 5 clés GA Rottenburgh (18e siècle) |
![]() Clarinette à 14 clés du 19e siècle |
![]() Clarinette systeme Boehm vers 1940 |
Source : Collections du Musée de la Philarmonie de Paris
J’ai toujours été impressionnée par la forêt de métal qui couvre l’instrument ! Avec une clarinette « système Boehm », l’instrumentiste peut actionner 17 voire 18 clés. N’y aurait-il pas une erreur ? Personnellement, je n’ai que 10 doigts, et vous ? Le clarinettiste peut en effet actionner plusieurs clés avec un seul doigt, d’où le fait qu’il y ait plus de clés à actionner que de doigts (sachant qu’un clarinettiste n’utilise que 9 doigts, le pouce droit ayant pour rôle de tenir l’instrument grâce à un petit crochet situé derrière le corps de l’instrument).
Le succès de la clarinette ne s’est pas démenti depuis son apparition. Les compositeurs comme Mozart lui consacrent par exemple des concertos :
On l’utilise également fréquemment en jazz, comme ici à la Nouvelle Orléans, berceau du jazz :
Ou encore dans les musiques traditionnelles, comme par exemple en musique Klezmer, la musique des juifs ashkénazes :
Un coloriage
Un amour d’instrument
Comme vous le savez sans doute, la clarinette, c’est en fait une famille d’instruments, puisqu’elle se décline en une dizaine d’instruments de différentes tailles, permettant de jouer sur une tessiture très large. Voyez par exemple ce quatuor de clarinettes :
Dans la famille des clarinettes, il y en a une dont le nom vous surprendra sans doute, c’est la clarinette d’amour. Cette clarinette est un peu à part dans la famille. Elle est en sol (c’est à dire que lorsqu’on bouche tous les trous, elle produit la note sol), et se distingue par sa forme différente de celle des autres instruments. La perce intérieure est différente et son pavillon est en forme de poire, comme sur un cor anglais. Elle se rapproche également du cor de basset, qui lui est un peu plus grave.
![]() Clarinette d’amour. Crédit photo Amadalvarez |
![]() Clarinettes d’amour – photo Richard Holme |
Il existe un grand nombre d’instrument dits « d’amour » dans d’autres familles d’instruments, comme par exemple la flûte d’amour ou la viole d’amour. Cela désigne le plus souvent un instrument qui joue une tierce (trois notes) plus bas que l’instrument de référence. Voici la vidéo d’un quatuor à cordes avec une clarinette d’amour :
Une dernière vidéo choisie par Grand Loustic
Il manquait à cet article une pièce contemporaine. Rien de tel qu’une salle d’attente de médecin pour se mettre en quête d’une dernière vidéo. C’est donc Grand Loustic qui a choisi Der kleine Harlekin (« Le Petit Arlequin ») de Stockhausen et j’espère que vous apprécierez comme nous les qualités chorégraphiques et comiques de la clarinettiste.
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Recherches utilisées pour trouver cet article :timbre clarinette, apprendre clarinette seulPassionnée de pédagogie musicale, je partage avec vous dans ce blog mes connaissances et expériences acquises au cours de mes activités de professeur de flûte, directrice d’école de musique, musicothérapeute et maman de deux loustics musiciens.
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